Faire la une du New York Times, lever un million d’euros sans client, ni chiffre d’affaires, être convoqués à l’Élysée 8 mois après la création de son entreprise et subir 12 procès en trois ans : voici l’incroyable récit d’Ornikar et de son co-fondateur Benjamin Gaignault.
? La première idée de Benjamin et de son ex-associé ? Un logiciel, une sorte de « la fourchette », à destination des auto-écoles. La réponse est claire : « Vous êtes des petits branleurs d’école de commerce, l’internet et l’auto-école ça n’a rien à voir. »
Même 10 ans après, cette phrase marque Benjamin. Mais sa détermination est déjà incontestable, « c’est merveilleux s’ils pensent comme ça, 80% de leurs clients ont moins de 25 ans, on va les dégommer. »
Et ensuite ? Un million de candidats passent leur permis chaque année à raison de 2000€ dépensé par personne et 82% d’utilisateurs insatisfaits de leur expérience avec les auto-écoles classiques (en 2013).
?️ « Un marché de deux milliards avec 82% de taux d’insatisfaction, ça s’appelle une opportunité. »
? L’objectif d’Ornikar ? Devenir la première auto-école digitale et être moins chère que les auto-écoles conventionnelles. Sur le papier, c’est alléchant n’est-ce pas ? Mais c’était sans compter sur le protectionnisme d’un secteur très réglementé :
Le premier procès ne se fait pas attendre et éclate mi-2014.
L’agrément nécessaire pour exercer, normalement délivré au bout de deux semaines, n’arrivera que deux ans et demi plus tard.
Heureusement, après avoir fait la une du New York Times le 29 août 2014, l’entreprise lève un million d’euros auprès des fonds d’investissement Partech et Elaia et à titre personnel de Jacques-Antoine Granjon (Veepee), Marc Simoncini (Meetic), Xavier Niel (Free) et Bertrand Jelensperger (La Fourchette).
« C’est grâce à eux qu’on a pu tenir ce shitstorm de trois ans. »
Le gouvernement, vexé par les propos du géant médiatique américain, convoque les protagonistes d’Ornikar. « On a 25 ans, on est trop contents et c’est même le garde de l’Élysée qui nous prend en photo. Et en fait, on s’est fait engueuler comme des enfants qui avaient volé des bonbons. »
Suite à la pression des différentes assignations, de la distance géographique et de leur vision divergente, Benjamin se sépare de son associé fin 2015. Flavien Le Rendu, son actuel associé qui n‘est autre que le premier salarié de la boîte, lui redonne de l’énergie et ils reconstruisent Ornikar après cet ouragan.
Les investisseurs suivent à nouveau, mais sans donner d’argent. Ils rigolent même en lui disant : « tu verras, sans argent, on prend des bien meilleures décisions. » Si ça n’avait pas fait rire l’entrepreneur à l’époque, il comprend mieux leur message maintenant.
Première plateforme de location de véhicules à doubles commandes avec prestation d’enseignement de la conduite à titre non onéreux, rapport de force auprès du gouvernement et 4 JT en une semaine… C’est sûr, vous n’êtes pas prêts à entendre toutes les anecdotes d’Ornikar !
Une première partie détonante, où vous découvrirez l’engagement sans faille de Benjamin, sa stratégie, ses erreurs, ses claques et ses apprentissages.
A vos écouteurs ?
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Benjamin Gaignault
Après avoir validé un BTS en commerce international, intégré l’école de commerce Kedge (anciennement ESC Marseille) et conclu sa scolarité par un an et demi d’alternance en tant que commercial chez SFR, Benjamin Gaignault part six mois en itinérance en Asie du Sud-Est et en Australie. À son retour, il se lance dans la vie active et devient business developer sales chez Sipartech mais en part au bout de quatorze mois pour monter sa propre société, Ornikar, à tout juste 24 ans.
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