“Je n’ai même pas lu le contrat. Je fonctionne plutôt à la poignée de main”. Une anecdote qui résume parfaitement la mentalité d’Alexandre Crosby.
Avec Benoit Chatelier, un de ses amis de l’ESSEC, il fonde Ubeeqo, anciennement Carbox, qui propose des services d’autopartage à destination du grand public et des entreprises. Ce projet, au storytelling incroyable, rencontre très rapidement un grand succès avec des clients prestigieux, comme Danone, L’Oréal ou encore Sodexo. Ils vont même réussir à convaincre Airbus grâce à un énorme coup de culot qu’Alexandre Crosby nous raconte dans cet épisode.
Alors qu’ils étaient en plein processus de levée de fonds, Europcar prend contact avec eux en 2014. A nouveau grâce leur culot, Alexandre et Benoit reçoivent une proposition de LOI en quelques jours. Malgré des négociations plus longues que ce qu’ils imaginaient et grâce au formidable soutien de leur avocat, la cession est signée quelques semaines plus tard, mais sans Alexandre Crosby, en Islande pour l’EVG de son petit frère à ce moment-là.
Tout au long de cet épisode, Alexandre Crosby délivre de nombreux conseils, notamment sur les questions de management, un aspect qu’il estime primordial pour être un bon entrepreneur. En effet, le bien-être et la proximité avec ses équipes sont essentiels à la croissance d’une startup, et c’est d’ailleurs ce qui a manqué à la fin de son aventure chez Europcar et qui l’a poussé à quitter ses fonctions.
Humain et sincère, il revient aussi sur :
– sa vie d’après et son tour du monde d’un an avec sa femme et ses enfants
– les difficultés de monter une structure B2B
– son adieu particulier à Ubeeqo pendant le confinement
À vos écouteurs 🎧
Produit et réalisé par les Studios FeuilleBlanche. Tous les projets, même les plus ambitieux, naissent d’une feuille blanche, parlons-en !
Alexandre Crosby
45 ans, Marié, 3 adorables filles, et je vis à Bruxelles
Etudes à l’ESSEC ou j’ai rencontré Benoit Chatelier mon ami avec lequel j’ai cofondé ubeeqo (anciennement Carbox).
En sortant de l’école, j’ai envie de faire de l’opérationnel et du management jeune, donc je prends la direction de Restaurants d’entreprises chez Sodexo. Super boulot, dans lequel je suis très heureux et j’apprends beaucoup (je ne suis pas allé vers l’entrepreneuriat par déception de mon taff comme certains).
On crée Carbox avec Benoit en 2006 en parallèle de nos boulots respectifs, sur le constat qu’avoir une voiture quand on est jeune, juste pour le travail, n’est pas la meilleure solution. A cette époque, l’autopartage n’existe quasiment pas et les quelques initiatives sont grand public. On décide de mettre les voitures dans les entreprises. On se met à 100% dessus en 2007 et le business commence réellement en 2008. Cycle de vente long, mais business rentable et récurrent. Ça se développe doucement mais sûrement, avec la signature de très grands comptes (30 aine d’entreprises du SBF 120), on élargit l’offre à de la multimodalité en entreprise, on ouvre l’Allemagne en 2014… Fin 2014 au moment d’une levée de fonds en cours de closing, on est contacté par Europcar et on signe un deal avec eux. On garde la majorité mais on a un put pour leur vendre nos parts.
Après l’entrée d’Europcar, on change le nom vers Ubeeqo, et on se lance en grand public + expansion en Europe (Belgique, Italie, Uk, Espagne). Forte accélération de la croissance mais business model nettement plus contestable. On constate que les synergies sont faibles avec Europcar et mon associé a envie de faire autre chose, donc on exerce notre put en 2017. Mon associé part, je décide de rester pour faire la transition avec les équipes en douceur. Quand un an après je donne ma démission, Europcar me propose un poste au comex groupe pour les aider dans la transformation digitale. Je suis curieux de tester le Grand groupe et de voir si en apportant un mode de fonctionnement entrepreneurial on peut vraiment changer les choses. Le gap culturel se révèle trop grand et début 2020 je démissionne.
Nous avons un projet de voyage d’un an en famille en camping-car. Le Covid rend le projet un peu compliqué mais on fait quand même ce super voyage. Retour été 2021, un peu la page blanche et les questions sur la suite, mon épouse lance son business, je l’aide sur la partie digitale et cela me donne envie de travailler dans le no-code en parallèle d’une activité de BA/collaboration avec des fonds impact. Aujourd’hui le développement en no-code me prend 60%de mon temps, activité fonds/BA 20% et je suis en train de m’investir aussi dans un lieu à Bruxelles que je réhabilite et qui ouvrira dans 2 ans. Ce sera pour moi un nouveau projet entrepreneurial.
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